♠ damnée

Voilà un quelque chose que j'écrit. Je n'ai pas fini, mais je trouve que c'est un bon début. Généralement, je ne fini jamais ce que je commence à écrire, mais je suis motivée là. Bref, voilà. Ce n'est pas un premier chapitre, ni un épilogue, je ne sais pas comment je fais continuer l'histoire, ni ce qu'il va s'y passer. Fantastique ou autre? Aucune idée. Voilà. Le titre c'est Damnée.


C’était un jour gris, froid et marne, une matinée brumeuse d’avril. Les nuages couvraient entièrement le ciel, si bien qu’on aurait pu croire qu’il ne faisait pas encore jour. Derrière une petite fenêtre sale et emprunte de buée d’un immeuble à moitié désaffecté dont la façade à l’origine blanche s’était écaillé, fissuré, et était maintenant couverte de terre, de graffiti en tout genre. Elle? Elle se tient derrière cette fenêtre, elle ne regarde pas la vue, elle ne sait que trop bien ce qu’elle va y voir. Les immeubles. La route grise. Des veilles voitures et des déchets. Peut-être même un groupe se disputant. Mais tout est silencieux ici, à part des rares éclats de voix. Tout est mort, inanimé. Silencieuse, une larme roule le long de sa joue, elle ne voit pas au-delà de sa misérable fenêtre, elle rêve, elle pense juste à ce que désormais elle n’aura jamais. Ses longs doigts pâles et fins, se serre convulsivement sur un stylo, ce stylo qu’elle tient serrer dans sa main. La pluie tombe maintenant, fine, dense, elle martèle le carreau. Elle redouble d’intensité et brise le silence pesant. La larme coule, jusqu’à s’écraser sur une feuille de papier, posée sur une petite table. Elle, elle est assise sur une chaise, à côté d’un petit lit. Voilà son seul mobilier. Un lit, une table, une chaise. C’est dans cet espace qu’elle vit depuis maintenant quelques semaines, cachée, perdue. Elle ne se cherche plus, il n’y à plus rien à trouver. Elle n’est plus qu’un corps. Son âme, son confiance, son instinct, où sont-ils? Disparus. Ses longs cheveux bruns tombent en boucles désordonnées le long de ses reins, ses cheveux aujourd’hui ternes, et sales. Autrefois, on disait que c’était sa parure, mais aujourd’hui elle n’était rien. La lueur malicieuse brillant dans ses yeux sombres avait elle aussi disparue faisant place à vide sans fond. Elle n’était qu’une ombre, qu’une loque. Elle restait là, immobile. Tout le temps. Enfin, après une éternité, elle lâcha son stylo et ouvrit lentement sa fenêtre. Elle poussa un bref soupir de soulagement, comme si elle était libérée de quelque chose. Elle haleta, et ses larmes redoublèrent. Elle s’effondra. Elle resta ainsi un moment, sanglotante, puis, un bruit lui fit lever la tête, brusquement. Enfin, sur son visage inexpressif, on put voir une lueur inquiète s’allumer. Des sirènes de police furent audible, de plus en plus. Elles arrivaient. La jeune femme ferma les yeux, respira. Ce nétait pas une coïncidence, c’était une évidence, c’était pour elle qu’ils étaient là. Elle se leva, rassembla en un sac le peu d’affaire qu’elle avait, passa la porte, et s’en alla d’un pas lent, un sourire amer était venu se dessiner sur ses lèvres craquelées. La chasse recommençait. La proie, c’était elle.

Sur la feuille de papier abandonnée, une phrase était tracée, d'une écriture nette et fine, la vie n'est qu'un mensonge.

Tu écris super bien ! Je suis épatée, franchement bravo ^^

Moi aussi j'écris de temps en temps, mais je me lasse souvent de ce que j'écris et je laisse vite tomber ^^'